TRISTES CONSTATS

Publié le par La fée Carrabosse


 

Triste constat l'été 2008 n'a pas été un bel été. En mai il a plu tout le mois et ce fut une heureuse conséquence pour nos rivières et nos lacs, nous n'avons ainsi pas manqué d'eau. Nous avions eu si peur devant ces rivières et rus vides, ses lacs à sec. Hélas ! Ce trop-plein d'eau a eu de néfastes conséquences : les amandes sont tombées, les cerises ont pourri, les fruits furent rares, y compris les petits fruits rouges framboises, groseilles, mûres. Seules les fraises ont tiré leur épingle du jeu. Au potager les racines poussent, les carottes en particulier, mais les légumes fruits : melon, courgettes, tomates, concombres, aubergines sont rares et malingres.

Nous aussi nous faiblissons l'hiver avait été difficile et l'été nous a paru tout aussi rude. Une salle affection m'a fait craindre le pire et Claude boitille toujours. Dur de se lever du fauteuil. Pourtant ce matin je l'ai laissé au potager pendant que je repartais à nouveau vers les sommets cotignacéens. Il était déjà 9 h 30 et malgré août il ne faisait pas encore chaud. Tout au long du chemin les haies et les murs de deux mètres, qu'une nouvelle législation communale doit permettre puisqu'il s'en érige un peu partout, m'ont abrité de leur ombre protectrice. On pourrait se croire en automne la brume voile les monts vers la mer et Carcès au creux de son talweg se dérobe à ma vue. Tandis que côté montagne dans un ciel marine sourit une lune transparente surplombant Notre-Dame de Grâce. Tout est beau et calme, presque trop calme, un peu en avance les cigales se sont tues et les oiseaux n'ont pas encore pris leurs quartiers d'hiver. Ici la fureur des hommes ne nous atteint pas. Je pense à ceux qui pourtant sont morts là-bas en Espagne dans un accident d'avion. Des touristes peut-être, dur tribut payé au dieu des vacances. Tous ces êtres qui partent avec dans la tête des rêves de voyage et moi, la sédentaire qui ne les comprend pas  ... Et les autres, les soldats partis à la guerre, dans cette guerre inutile où la France n'a pas sa place. Sur cette terre d'Afghanistan en guerre de toute éternité que sont dix morts de plus ? Ils étaient bien préparés est venu nous assurer un gradé dans la petite lucarne, bien préparés à quoi ? À tuer ? À mourir ?

Si j'étais chef de l'État je voudrais que la France montre l’exemple et n’ait plus d’armée, au lieu de donner la mort je donnerais de la vie à ceux qui n'ont rien, à ceux qui ont faim, à ceux qui sont nus, à ceux qui n'ont pas d'abri. Mais je ne suis qu'une vieille radoteuse.

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